Comment échapper au syndrome de l’imposteur en tant que gestionnaire de projet junior

Vous est-il déjà arrivé de relever un challenge si important que vous étiez convaincu que son aboutissement était le fruit de nombreux éléments extérieurs et non de vous-même ? On appelle cela le syndrome de l’imposteur.

Certaines personnes sont constamment en train de remettre en question le travail qu’ils ont réalisé et attendent, systématiquement, que quelqu’un vienne leur dire qu’ils sont des fraudeurs. Nous allons voir aujourd’hui comment se débarrasser de ce syndrome, qui peut être un réel handicape au développement du jeune gestionnaire de projet.

D’après les recherches de Lolly Daskal, coach en développement du Leadership, la majorité des personnes seraient atteintes de ce syndrome, en tout cas au moins à un certain degré. Au sein d’un de ses articles, Lolly préconise cinq axes de progressions pour se débarrasser de ce syndrome. Les voici…

Soyez conscient de l’existence du syndrome

« Un fou qui sait qu’il est fou, est bien moins fou qu’un fou qui ne sait pas qu’il est fou ! »

Bouddha

Quel que soit le problème, lorsque l’on a conscience de celui-ci, il devient plus facile à résoudre. Comme l’explique Lolly dans son article, avec la reconnaissance vient la conscience, et avec la conscience vient le pouvoir de gérer ses propres pensées. Se sentir tel un imposteur est, pour beaucoup d’entre nous, un simple effet secondaire de l’apprentissage et de l’acquisition d’une nouvelle expertise. Pas d’inquiétude donc, il suffit d’avoir conscience de ce syndrome pour l’atténuer.

Dans mon cas, à chaque fois que je fais quelque chose de nouveau (comme le lancement de ce blog, par exemple), j’essaie de me rappeler régulièrement que c’est un nouveau défi que je me suis lancé et pour lequel je pense être légitime, sinon je ne l’aurais pas fait. Dans le cas de mon travail, je suis persuadé que l’on ne m’aurais pas confier la mission que j’occupe si mes responsables ne m’en pensaient pas capable.

Reconnaissez vos capacités

Il arrive que nous soyons si concentrés sur ce que nous ne savons pas que nous en oublions l’essentiel : notre capacité à assimiler des idées et à accomplir de grands projets. Les compétences que nous avons développées par le passé sont des forces qui peuvent nous emmener loin, peut-être même à atteindre la cloture de notre projet en respectant les contraintes de qualité / coût / délais. Il suffit, pour cela, de reconnaitre ces compétences acquises et de leur faire confiance. Elles nous emmèneront peut-être là où nous ne sommes pas encore à l’aise et où nous avons encore des efforts à faire, mais nous nous en sortirons avec brio.

Soyez fier de vos réalisations

Faites valoir vos réalisations, elles parlent pour vous et montrent qui vous êtes et ce que vous êtes capable d’accomplir. Replongez-vous régulièrement dans celles-ci pour vous aider et vous motiver à en réaliser de nouvelles. Les parcourir vous donnera l’énergie nécessaire pour accomplir des projets qui semblent vous dépasser.

Personnellement, avant l’apparition de LinkedIn, j’avais l’habitude de présenter les projets que j’ai eu la chance de mener précédemment dans un portfolio (un peu comme les artistes qui réalisent des dessins, peintures, publicités, etc.). Je l’alimentais régulièrement, après la clôture de chacun de mes projets et avant de passer au projet suivant. J’en profitais généralement pour parcourir mon historique, ce qui ne manquait pas de me donner coup de boost nécessaire avant de débuter un nouveau projet. Aujourd’hui, avec l’apparition de la section « Projets » sur LinkedIn, il est tout à fait possible de le faire directement en ligne, sur le réseau social.

N’oubliez pas que la perfection n’existe pas

Longtemps perfectionniste pour ma part, ce point est mon préféré. Reconnaissez que la perfection n’existe pas, il y a toujours des problèmes, des risques inattendus qui surviennent durant les projets, et vous ferez irrémédiablement des erreurs… Vous n’atteindrez donc pas la perfection, mais si vous prenez conscience de cela et que vous savez que vous faites de votre mieux pour réaliser le travail, vous allez conserver une certaine confiance en vous qui vous permettra d’aller au bout de vos réalisations.

Souvenez-vous : à l’impossible nul n’est tenu.

Arrêtez de vous comparer aux autres

L’une des plus grandes étapes dans la vie est de résister au besoin de se comparer aux autres. Si vous le faites systématiquement, c’est une guerre que vous avez perdu d’avance : il y aura toujours plus intelligent, plus inspirant, meilleur dans tel ou tel autre domaine que vous. La véritable mesure du succès vient de vous-même.

Il y a un temps où je regardais systématiquement les projets que menaient des gestionnaires avec une séniorité bien plus importante que moi (je continue à le faire, mais pas avec le même regard :)). J’avais la fâcheuse habitude de me répéter que la stratégie déployée pour atteindre les objectifs du projet étaient hors de ma portée. Et pourtant, en prenant du recul, ce que je mettais en place pour mes propres projets fonctionnait aussi bien et paraissait sans doute aussi complexe pour un oeil extérieur.

Conclusion

Au final, nous devons apprendre à nous auto-valoriser. N’hésitez donc pas à vous dire que vous êtes suffisamment bons, intelligents et capables d’accomplir de belles réalisations. Si un obstacle survient, vous apprendrez à le contourner, car chacune de vos actions est dirigé par ce que vous croyez être.