On a bien souvent tendance à faire l’amalgame entre projet, programme et portefeuille. Je vous propose d’identifier ensemble les différences principales entre ces trois notions en utilisant des exemples concrets. L’article se veut simple et ne traite pas en profondeur les relations entre la gestion de projet, de programme et de portefeuille.
Le projet est défini comme « un effort temporaire exercé dans le but de créer un produit, un service ou un résultat unique. » (PMBoK, cinquième édition, page 3). Prenons l’exemple de la construction du pont Raymond Barre, à Lyon.
La construction du pont est un effort défini dans le temps (novembre 2011 – septembre 2013) suivant des contraintes de coûts (19 millions d’euros sont dépensés pour achever l’ouvrage) et de qualité (le respect des normes en vigueur, la sécurité des usagers, etc.). Il répond au besoin de création d’une passerelle entre les deux rives, pour les piétons, cyclistes (modes doux) mais également pour le tram qui desservira des stations au delà du fleuve après fin 2013.
Le programme, quant à lui, est un ensemble de projets connexes visant à apporter une plus-value globale. Toujours à Lyon, la création de la skyline (silhouette urbaine) de Lyon Part-Dieu nécessite la construction de plusieurs tours (projets) dont l’objectif commun est de repenser la qualité urbaine de ce quartier central de la métropole lyonnaise (connexe). Ainsi, tous ces projets permettront de renforcer l’identité visuelle de la ville (plus-value globale).
Enfin, le portefeuille rassemble des projets ou des programmes gérés comme un ensemble afin d’atteindre des objectifs stratégiques pour l’organisation. Rendre la ville de Lyon plus écologique est un portefeuille rassemblant des projets et programmes tels que l’ouverture du Parc Zénith en 2018, le renouvellement du parc de Vélo’v, le développement du réseau de transport en commun, etc. L’objectif stratégique étant, bien entendu, de rendre la ville plus écologique.
Attention toutefois, le coût et le temps de réalisation ne sont pas des critères pour déterminer la typologie.